Mehis Heinsaar est un des rares auteurs estoniens à avoir reçu trois fois le fameux Prix Friedebert Tuglas qui récompense chaque année les deux meilleures nouvelles parues.

2000 : L’homme Papillon [Liblikmees] (à lire en français ici)
2002 : Le bel Armin [Ilus Armin] (à lire en français ici)
2010 : Le reste [Puhkehetkel] (inédite en français)

En 2001, il a remporté le Prix Betti Alver de la première oeuvre pour son recueil Le voleur de veillards [Vanameeste Näppaja] , paru cette année-là, ainsi que le Prix de la Fondation pour la culture pour la prose [Kultuurkapitali proosaauhind] pour Les chroniques de Monsieur Paul.

En 2007, le recueil Le bonheur voyageur [Rändaja õnn] a reçu le Prix de la Fondation pour la Culture [Kultuurkapitali vabaauhind].

En 2010, il a reçu le Prix de poésie Juhan Liiv pour Öös mööduja käsi. 

En 2011, le Prix de la nouvelle August Gailit lui a été décerné pour le recueil La nature étrange et menaçante [Ebatavaline ja ähvardav loodus].

Un article estonien proclamait qu’Heinsaar avait reçu tous les prix littéraires avant ses 30 ans, ce qui est impressionnant et, par ailleurs, lourd à porter en termes d’attentes du public et de la critique.

A la question de G.-O. Châteaureynaud : Vous avez reçu par trois fois le prix Friedebert Tuglas, le plus prestigieux prix littéraire voué à la nouvelle dans votre pays. Quel est le poids de ce genre d’institution en Estonie, les prix pèsent-ils autant qu’en France (pour le meilleur ou pour le pire) sur la vie culturelle et la carrière des auteurs ?, Mehis Heinsaar répondait, dans Brèves n° 103 :

Toute forme de reconnaissance peut avoir son utilité et faire du bien. Mais peut-être que ces prix sont venus trop tôt, alors que je n’étais pas encore mûr en tant qu’homme et en tant qu’écrivain. Peut-être qu’à cause de cela je me suis cru à un certain moment meilleur que je ne l’étais. Mais cette période est heureusement terminée depuis longtemps. Un des bons côtés du statut d’écrivain, c’est qu’à quarante ans, alors qu’en tant qu’être humain on commence déjà à se sentir assez vieux, un écrivain peut encore avoir le sentiment d’être un jeune homme joyeux au début d’un long chemin.

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